Le courage de continuer
Si je pouvais rencontrer l’enfant de 9 ans que j’ai été, je lui dirais: tout arrivera de ce que tu espères, alors cesse de craindre et d’attendre. Attendre c’est, bien souvent, craindre qu’une chose n’arrive pas. Or elles sont presque toutes arrivées. Alors pourquoi craindre?
Parce que je ne savais pas que ce que j’aimais m’arriverait naturellement. Je n’avais aucune idée de la puissance de l’amour. Non pas seulement l’amour sentimental: l’amour tout court. Celui qu’on ressent pour un objet, une situation, une réalisation, un état.
Cet amour a travaillé indépendamment de ma volonté et même de mes actions. Il m’a conduit vers ce que j’aimais. Je n’ai aucun souvenir d’avoir fait de grands efforts pour me trouver près de ce que j’aime; on dirait que j’y suis arrivé en flottant, sans nager. Quelque chose d’invisible s’est organisé pour m’y mener.
Le temps m’a semblé long, bien souvent, mais il m’a toujours été fidèle.
Alors c’est ce que je dirais à cet enfant de 9 ans: le temps est ton ami.
Et un ami t’aide, même quand tu ne le sais pas.
Réf. Image - Artiste : Carol G. Dehergne
http://carol-g-dehergne.blogspot.com/