Comunication viral
Dans une ère de surinformation, il est de plus en plus difficile de communiquer un message publicitaire qui reste dans les mémoires.
Selon Media Dynamics, un Américain est aujourd’hui exposé à une moyenne de 254 messages publicitaires par jour. Il ne suffit donc plus de gros moyens financiers pour capter l’attention : après avoir dépensé 33 millions de dollars pour sponsoriser les Jeux Olympiques en 1992, Coca Cola, s’était ainsi aperçu que seuls 12% des téléspectateurs avaient compris que la marque sponsorisait l’événement…
Il faut donc quelque chose en plus. La campagne pour l’agence TéléMatch au Québec a donc parfaitement réussi son coup en créant le scandale, non pas sur un nouvel outrage à la pudeur, mais sur une valeur beaucoup plus forte au Québec : le déclin de la langue française. En introduisant une faute d’orthographe dans une affiche sur fond de drapeau québécois, symbole du français en Amérique, TéléMatch a parfaitement atteint sa cible.
Les médias, naïfs, n’y ont vu que du feu, chacun y allant de ses cris d’orfraie pour stigmatiser le déclin du français au Canada : tribunes téléphoniques contre Télématch, scandale à l’Office de la Langue Française (l’affiche se trouve même sur son site en exemple du mauvais français de Montréal), courriers des lecteurs n’ont fait que répandre le nom et la campagne de l’annonceur en les transformant en sujet de conversation . C’est l’objectif rêvé de tout « communicateur »…