Retour sur investissement dans l'industrie musicale
Le retour sur investissement de Corneille, selon les chiffres disponibles, s’élève à rien moins que 40,000 % (quarante mille pour cent) si l’on inclut, dans les revenus, la totalité des rentrées avant impôt, et, dans les investissements, les coûts de production de son premier album.
Le calcul est un peu grossier puisqu’il ne prend pas en compte la valorisation du temps de travail mais ce défaut est équilibré par le fait que les revenus continuent de courir car les enregistrements et les œuvres dudit album constituent une rente annuelle pour les dix prochaines années du chanteur.
Ce chiffre est phénoménal mais il est loin d’être exceptionnel. Sans de tels retours sur investissement, l’industrie musicale ne survivrait pas à ses errements et nombreux échecs.
Il faut rappeler qu’au Québec, la majorité des maisons de disques a refusé le premier album de Corneille, les radios ayant fait ensuite exactement de même : tout le monde lui disait non. Faut-il que je décrive l’hilarité des maisons de disques ayant rejeté Corneille, lorsqu’on leur rapporta que les radios refusaient à leur tour leurs ondes au chanteur ? « Qu’est-ce qu’on vous avait dit ? Ca ne marchera jamais ! ». Je dois avouer que j’adore ces histoires qui remettent à leur place les décideurs, et que je les collectionne. J’en ai reproduit des dizaines dans Tout le Monde Vous Dira Non, et il m’en reste des centaines. Elles finissent toutes, pour moi, par la même morale : puisque vous ne savez pas ce qui marchera, ne faites que ce que vous aimez. Mes oreilles s’en porteraient mieux, d’ailleurs.